Cinq des huit accusés du meurtre de Dandara dos Santos ont été condamnés aux premières heures de ce vendredi (6). Tous les prévenus jugés ont été condamnés avec la qualification de mauvais motif (homophobie), cruel et sans aucune chance de défense pour la victime. Les peines ont cependant été individualisées, en fonction de la participation de chacun au crime. Francisco José Monteiro de Oliveira Junior a été condamné à 21 ans de prison pour avoir tiré sur Dandara. Jean Victor Silva Oliveira a été condamné à 16 ans de prison pour avoir utilisé la planche lors du passage à tabac. Moment de désespoir et de pleurs, dit la mère du travesti Dandara Rafael Alves da Silva Paiva a également été condamnée à 16 ans, mais pour avoir attaqué la victime à coups de pied. Francisco Gabriel dos Reis purgera une peine de 16 ans de prison pour avoir attaqué Dandara avec des pantoufles. Enfin, Isaías da Silva Camurça a été condamné à 14 ans et 6 mois de prison pour avoir prononcé des mots et des phrases offensants lors de l'attaque. Les défenseurs de Jean et Rafael feront appel de la décision, car ils comprennent que la peine était lourde, justifiant que l'agression provoquée par eux n'a pas été décisive dans la mort de Dandara. Le procès a débuté à 9h46 ce jeudi (5) et a duré 14 heures et 45 minutes jusqu'à la lecture du verdict, pour se terminer vers 0h30 ce vendredi (6). Le processus s'est déroulé dans la 1ère Salle du Jury du Forum Clóvis Beviláqua, à Fortaleza. Andara dos Santos a été agressée à coups de poing, de pied et de pierre en février 2017, à Fortaleza. Les accusés ont été reconnus coupables d'un triple crime : aucune possibilité de défendre la victime, motif ignoble et cruauté. Alors qu'ils frappaient Dandara, l'un des accusés a filmé le crime avec un téléphone portable, une image qui a été partagée sur les réseaux sociaux. Ils ont avoué avoir participé à l'attaque de Dandara, mais ont nié leur intention de la tuer. Parmi les 12 accusés de participation au délit, quatre sont des mineurs purgeant une mesure socio-éducative. Deux sont en fuite. L'un d'eux, Júlio Cesar Braga, a réussi à être exclu du procès faute de preuves. Cinq autres ont été jugés ce jeudi.
