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Les gays d’Iran sont condamnés à mort… En quoi est-ce différent du Brésil ???

Cette semaine, des sites Internet ont rapporté que trois hommes avaient été condamnés à mort en Iran. Motif : sodomie. Selon les lois du pays, l'homosexualité est considérée comme un crime et la peine est la vie même. Bien sûr, de telles condamnations sont rares, non pas parce qu’il n’y a pas d’homosexuels en Iran comme le dit le président, ni parce que le gouvernement ne persécute pas les personnes qui entretiennent des relations sexuelles et affectives avec d’autres personnes du même sexe. Ce qui se passe, c'est que d'autres dispositifs sont utilisés pour masquer la sanction due à l'orientation sexuelle, après tout, les entités mondiales qui défendent les droits de l'homme sont assez sévères dans leurs critiques dans ces cas. Il devient alors plus facile et plus pratique de condamner ces personnes pour viol ou autre crime passible de la même peine que la « sodomie ».
 
Au Brésil, ce n'était pas différent. Au début du XXe siècle, le vagabondage était considéré comme un délit et de nombreux noirs, homosexuels et personnes à faible revenu ont été arrêtés et condamnés en vertu de cet ancien article du Code pénal brésilien. Après tout, contrairement à l’Iran et à d’autres pays, l’homosexualité n’a jamais été un crime au Brésil, sauf bien sûr à l’époque de l’Inquisition.
 
Nous sommes souvent choqués par ces nouvelles venant de l’Est, notamment de ces pays qui fondent leurs lois sur les croyances islamiques. Imaginer qu’une personne soit condamnée à mort en raison de son orientation sexuelle nous semble en réalité assez étrange et choquant. Mais si on y réfléchit, quelle est la différence au Brésil ???
 
En fait, comme je l’ai déjà dit, nous n’avons aucune loi qui punit l’homosexualité. Au contraire, le Tribunal fédéral a récemment étendu aux couples homosexuels les mêmes droits que ceux accordés aux hétérosexuels. Mais ce n'est pas encore le mariage civil, mais nous allons certainement dans cette direction... Cependant, la culture brésilienne est responsable de la condamnation des homosexuels, y compris de leur condamnation à mort, tout comme en Iran, je ne doute pas que davantage d'homosexuels meurent au Brésil. à cause de l'homophobie qu'en Iran à cause de la loi qui condamne la sodomie.
 
Je reconnais que, dans le cas du Brésil, ce n'est pas l'État qui applique de telles sanctions, mais la population elle-même qui se base sur des concepts et des préjugés différents pour condamner une telle pratique. Que ce soit pour des raisons religieuses, des idéologies fascistes ou de purs préjugés et ignorance, nous, les homosexuels, finissons par souffrir des attaques verbales et physiques qui nous sont infligées. Et souvent, l'État qui devrait nous défendre reste dans une position d'omission et on ne compte plus les cas de policiers qui ne font rien lorsqu'ils reçoivent une dénonciation de violences, ou de juges qui jugent sur la base de conceptions religieuses, laissant de côté la question de la responsabilité de l'État. la laïcité et le droit à la citoyenneté chers à tous les Brésiliens.
 
Le Brésil est loin d’être un pays soucieux de la citoyenneté de tous ses enfants. Les personnes homosexuelles sont la cible d'agressions dès l'enfance et l'adolescence et se poursuivent tout au long de l'âge adulte. Et la mort physique n’est pas la seule conséquence que nous finissons par subir, bien au contraire, la mort de notre citoyenneté est très fréquente et je pourrais citer d’innombrables cas qui le prouvent.
 
Si l’Iran est cruel envers ses citoyens homosexuels, le Brésil n’est pas en reste…
 
Le message est donné...
 
Embrasse, embrasse, embrasse… j'y suis allé…

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